Nous avons été ravis d’accueillir le groupe ECR Community Shrink & OSA à notre siège britannique la semaine dernière, avec des représentants de 15 grands retailers réunis pour discuter du potentiel de la RFID dans un atelier unique. Ce fut une journée instructive, en apprenant comment les magasins abordent les essais de la technologie et en entendant comment les analyses de rentabilisation ont été développées.

Remonter dans le temps

Bien que la technologie soit maintenant largement considérée comme le meilleur moyen pour les retailers d’améliorer la gestion des inventaires et d’optimiser les stocks, la RFID a connu des hauts et des bas depuis sa création à la fin des années 1990. Les problèmes de confidentialité, les coûts et les étiquettes de faible qualité ont compromis toute chance de décoller. Comme le professeur Adrian Beck, qui dirigeait l’atelier, a expliqué : « C’était une technologie avant l’heure. Elle est venue trop tôt.  » Aujourd’hui, nous sommes dans une position où certains des plus grands retailers dans le monde font confiance à cette technologie et l’utilisent avec grand succès. Les pilotes sont convaincants, il s’agit maintenant de sécuriser les investissements.

Construire un business case et débuter l’expérience

Pendant l’atelier, le professeur Beck s’est concentré sur les conclusions de la dernière recherche du groupe sur la RFID, qui met en lumière les leçons apprises par 10 grands distributeurs, dont John Lewis, Adidas, C & A, River Island et Tesco. Il expliquait que beaucoup de retailers ont les mêmes objectifs quand il s’agit de déployer un programme RFID :
  1. Augmenter les ventes grâce à une meilleure visibilité des produits
  2. Offrir une meilleure expérience client
  3. Réduire la quantité de stock détenue
  4. Présenter de nouveaux gains d’efficacité
  5. Un moyen de livrer une offre omnicanale.
Fait intéressant, le professeur Beck a indiqué que les dix retailers apposaient des étiquettes souples sur les produits au moment de leur fabrication, à la source, et utilisaient des lecteurs portatifs pour saisir des données sur les articles. Aucun n’avait commencé son expérience RFID en début de chaîne d’approvisionnement, mais dans le magasin où le retour sur investissement était le plus facile à démontrer. Cependant, il a été noté que beaucoup cherchent désormais à réorienter la technologie tout au long de la chaîne pour accroître l’efficacité.

Nos points clés

Après avoir analysé les résultats de l’étude et débattu des obstacles internes de la RFID, le groupe a créé cinq points clés que les distributeurs devraient prendre en compte lorsqu’ils entreprennent une implémentation de la RFID au sein de leurs magasins :
  1. Choisir un chef de fil – une personne au sein de l’entreprise qui a la responsabilité de la disponibilité des articles et/ou de l’intégrité des stocks
  2. S’engager avec le personnel en magasin – s’assurer qu’ils sont bien formés et qu’ils comprennent en quoi la RFID pour les aider
  3. Sélectionner des magasins pilotes (jusqu’à 3) qui montreront que le concept fonctionne et qu’il est adapté au business
  4. Chercher de l’aide externe – parler à des consultants, à des fournisseurs de cette technologie et à d’autres distributeurs pour s’assurer que le test va dans la bonne direction
  5. Choisir la technologie – les tags ne sont plus un problème, ils sont fiables, mais il faut sélectionner les bons fournisseurs qui pourront vous aider dans votre déploiement

Nos principales observations  

Après avoir écouté les réflexions des 35 personnes qui ont pris part à l’atelier, nous sommes sortis de la session avec quatre observations clés :
  1. La plupart du temps, il y a une approche ascendante pour sécuriser l’investissement RFID, avec des équipes opérationnelles qui essaient de convaincre les directeurs. Cependant, de nombreuses personnes en charge des budgets occupaient des postes opérationnels lorsque, dans les années 1990, la RFID n’a pas répondu aux attentes. Et certains ont encore des inquiétudes à propos de la technologie. Mais comme les grands retailers commencent à récolter les fruits, il y aura inévitablement un effort descendant pour déployer la technologie RFID dans l’entreprise et les équipes doivent s’y préparer.
  2. La RFID n’a pas besoin d’être complexe. Un pilote devrait être simple à mettre en œuvre, avec des magasins sélectionnés capables de scanner les étiquettes avec des lecteurs portatifs. Ceci est suffisant pour prouver le retour sur investissement et les distributeurs verront la précision des stocks augmenter de 65-75% à 93-99% et la marchandise en stock passer de 15-20% à environ 2%.
  3. Malgré tous ses aspects positifs, la RFID ne peut pas réparer les mauvais process ou une mauvaise conformité. C’est pourquoi il est essentiel de faire participer le personnel au programme. Les collaborateurs doivent comprendre que lorsque le stock est transféré d’un magasin à l’autre, il doit être scanné avant et après. Ce niveau de compréhension est le minimum pour s’assurer que vous bénéficiez des avantages de la technologie.
  4. La technologie permet aux retailers de surveiller précisément ce qui se passe dans un magasin. C’est le facilitateur qui démontrera à quel point les promotions et les campagnes marketing sont efficaces. Cela permet également au personnel du magasin de passer plus de temps sur le terrain, d’aider les clients et de dissuader les voleurs.
Pour télécharger le rapport ECR dans sa globalité, cliquez ici

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